lundi 22 février 2010

Tribunal administratif Nantes, du 23 janvier 1986, mentionné aux tables du recueil Lebon

Le certificat d’immatriculation (ex carte grise) est-il un titre de propriété ?

Mis à jour le 15.10.2009 par La Documentation française

Bien qu'il soit établi au nom du propriétaire du véhicule, le certificat d'immatriculation ne peut en aucun cas être considéré comme un titre de propriété.

Le certificat d'immatriculation est un titre de police ayant pour but d'identifier un véhicule et dont la détention est obligatoire pour la mise ou le maintien en circulation du véhicule sur les voies ouvertes à la circulation publique.

Le titre de propriété d'un véhicule neuf est la facture.

Le titre de propriété d'un véhicule d'occasion est le certificat de cession.


http://vosdroits.service-public.fr/F20036.xhtml

La question de l'internaute

Est-ce la facture ou le certificat d'immatriculation qui fait acte officiel de propriété?








"A qui appartient le véhicule si la carte grise est au nom de M. X et la facture au nom de Mme Y ? Est-ce la facture ou le certificat d'immatriculation qui fait acte officiel de propriété?"

La réponse de Pierre Barreyre
L'avocat de Caradisiac

La carte grise n'est pas un titre de propriété et n'établit pas la propriété du véhicule. La propriété d'un véhicule s'acquiert et se transmet généralement par l'effet de contrats (vente le plus souvent, donation écrite ou simplement verbale) ou, plus rarement, par succession (héritage) ou legs (testament). Elle se déduit donc uniquement de rapports ou de situations juridiques de droit privé et n'a pas besoin d'être confirmée ou confortée par un document de nature administrative.


http://www.caradisiac.com/php/auto_pratique/pr_droits/certificat_immatriculation.php

jeudi 18 février 2010

Midi Pile – « 40 millions d’automobilistes » décrit la confiscation automatique du véhicule de LOPPSI 2 comme anticonstitutionnelle

Par Pierre Desjardins - le Mardi 16 février 2010 | 12 commentaire(s)

Midi Pile – « 40 millions d’automobilistes » décrit la  confiscation automatique du véhicule de LOPPSI 2 comme  anticonstitutionnelle

C’est cette après-midi que les députés devraient adopter, après une semaine de débats houleux, LOPPSI 2, ce texte de loi rassemblant un éventail de mesures portant sur des thèmes divers et variés, dont la sécurité routière. L’une des nouveautés pour cette dernière serait la généralisation de la confiscation des véhicules pour certains délits, une automaticité contre laquelle s’insurge l’association « 40 millions d’automobilistes ».

Jusqu’ici peu utilisé par le procureur, la saisie définitive d’un véhicule avec LOPPSI 2 pourrait aussi être ordonnée par le préfet et deviendrait même systématique pour certains délits : conduite sans permis, qu’il ait été retiré ou n’ait jamais été passé, et récidives de grands excès de vitesse et de conduite en état d’ébriété ou sous l’influence de stupéfiants.

Pour l’association « 40 millions d’automobilistes », le caractère automatique de la confiscation est tout simplement anticonstitutionnel. Ce n’est pas la sanction à proprement parler à laquelle elle s’oppose, car elle la trouve préférable à une peine de prison ferme synonyme de désociabilisation pour sanctionner un comportement routier dangereux, mais précisément contre la mise en place d’une confiscation systématique. Selon Rémy Josseaume, président de la commission juridique de l’association : « « Il revient aux juges, auxquels seuls il appartient d’infliger en toute indépendance une sanction proportionnelle à la gravité des faits, de pouvoir appliquer cette mesure avec discernement, quand on sait les répercussions que la perte d’un véhicule peut avoir sur un foyer ».

Selon l’association, la mise en place d’un tel système ne manquerait pas de soulever un certain nombre d’épineuses questions, comme par exemple l’identification précise du propriétaire du véhicule, la carte grise n’étant pas légalement reconnue comme un titre de propriété et une confiscation pouvant pénaliser l’ensemble des membres d’une même famille, ainsi que la réparation du préjudice subi par l’usager en cas de relaxe, la confiscation du véhicule pouvant être considérée comme une sanction avant jugement portant atteinte à la présomption d’innocence.


http://news.caradisiac.com/Midi-Pile-40-millions-d-automobilistes-decrit-la-confiscation-du-vehicule-de-LOPPSI-2-comme-anticonstitutionnelle-399

mardi 9 février 2010

Permis de conduire : le contentieux explose

Angélique Négroni
04/02/2010 | Mise à jour : 19:28
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Crédits photo : Le Figaro

Une affaire sur deux s'achève en faveur de l'automobiliste. Michèle Alliot-Marie veut réformer la procédure.

Alors que le contentieux relatif aux permis de conduire continue à progresser, une affaire sur deux s'achève en faveur de l'automobiliste, selon une estimation du Conseil d'État. Concrètement, devant les tribunaux administratifs, la moitié des conducteurs sauvent leur permis.

«Il n'existe pas un seul autre domaine où le requérant obtient autant gain de cause», selon Rémy Josseaume, juriste de l'association 40 millions d'automobilistes, qui estime la part de succès des conducteurs bien plus élevée. De l'ordre de 70 %. Une belle victoire qui, loin d'être confidentielle, explique la hausse des requêtes devant les tribunaux administratifs. De 3 000 il y a dix ans, elles sont passées à 15 000 aujourd'hui. Une explosion liée également au nombre important de permis annulés : 100 000 en 2008. Lors de ce bras de fer avec l'administration, des juridictions sont particulièrement sollicitées, comme celles de Versailles et de Melun, en tête en Ile-de-France. Sur l'ensemble de leur contentieux, celui des permis de conduire atteint respectivement 14 % (1 690 affaires) et 11 % (1 018 affaires). À Paris, il est estimé à 5 %, soit 1 000 dossiers par an.

Ces duels qui tournent à l'avantage des automobilistes révèlent que les procédures renferment des faiblesses. Rapporteur public au Conseil d'État et spécialiste du contentieux du permis à points, Jean-Philippe Thiellay est aux premières loges pour voir comment les avocats en exploitent les failles. Ces derniers, selon lui, avancent trois types d'arguments. Tout d'abord, les automobilistes prétendent qu'ils contestent la procédure dès l'origine et qu'ils n'ont, d'ailleurs, pas payé l'amende. Ensuite, le fonctionnaire les verbalisant ne les aurait pas informés de la perte de points. Enfin, ils n'auraient pas reçu le courrier les informant de la perte de ces points.

Trois allégations pour un même résultat : contraindre le ministère de l'Intérieur à mener de difficiles recherches pour apporter la preuve du contraire. En nombre insuffisant, les quelques fonctionnaires de Paris doivent alors trouver le bon commissariat puis dégotter la bonne souche du procès-verbal. Terrible cercle vicieux : plus il y a de procédures, plus nos agents se noient dans leurs recherches. Bilan, les dossiers atterrissent sur le bureau des juges sans que l'État ait eu le temps de rassembler les pièces. Un vide qui assure la victoire à l'adversaire.

Face à cette réalité et pour désengorger les tribunaux, le Conseil d'État avait alors émis l'idée il y a deux ans de recourir à une procédure déjà utilisée dans d'autres domaines. Il s'agit du recours administratif préalable obligatoire. Concrètement, l'automobiliste aura pour interlocuteur un représentant de l'administration avant de saisir un juge en cas de désaccord. Une idée que soutiennent Jean-Luc Warsmann, président UMP de la commission des lois à l'Assemblée nationale, et la ministre de la Justice. En décembre dernier, Michèle Alliot-Marie a annoncé qu'elle souhaitait lancer une expérimentation «le plus rapidement possible».

Mais cette piste suscite un tollé du côté des avocats. «On fait peser sur le justiciable les carences de l'État. On crée une étape supplémentaire qui vise à dissuader le contrevenant de saisir la justice», s'indigne Rémy Josseaume. Pour Me Sébastien Dufour, cette procédure n'est rien moins qu'un recours gracieux qui existe déjà… et qui ne fonctionne pas. «Débordés, les fonctionnaires ne répondent pas dans les délais. On change de nom mais pas de moyens.»


http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/02/04/01016-20100204ARTFIG00777-permis-de-conduire-le-contentieux-explose-.php

Publié le 09/02/2010 07:44 - Modifié le 09/02/2010 à 10:15 | C. D.

Permis annulés : les conducteurs se rebiffent

Société. Le nombre de contentieux devant le tribunal administratif a doublé en trois ans. Les automobilistes font tout pour récupérer leurs points perdus.

Permis annulés : les  conducteurs se rebiffent
Permis annulés : les conducteurs se rebiffent

En 2009, 369 automobilistes haut garonnais ont contesté la perte de points ou l'annulation de leur permis devant le tribunal administratif. Ce chiffre a doublé en trois ans.

Dans le même temps, le nombre de permis invalidés s'est envolé : 1 584 permis à 0 point en 2008, contre 1 177 en 2007, soit une hausse de 25 %. La hausse des contentieux est à corréler avec le doublement du nombre de radars mis en place dans le département : 9 en 2006, contre 17 fin 2009. Mais pas seulement.

Dans une affaire sur deux, l'automobiliste sort vainqueur face au ministère public. Récemment, une commerçante toulousaine a récupéré son permis, pourtant invalidé.

Le tribunal a estimé que l'administration n'avait pas correctement notifié à la conductrice la perte de ses points. Jacques, un automobiliste qui a conduit 10 ans avec un permis invalidé, pourrait se voir réattribuer son permis (lire ci-dessous). Les avocats des plaignants savent « retourner la charge de la preuve », selon le jargon judiciaire, en obligeant le ministère public à apporter la preuve de la bonne notification de la perte de points à l'automobiliste.

« Les pertes de points sont notifiées par courrier simple, à l'adresse figurant sur la carte grise du véhicule. Un automobiliste peut arguer qu'il n'a jamais reçu ces courriers », explique Jean-Michel Tomasin, assistant du contentieux au tribunal administratif. C'est l'une des quelques failles (lire ci-contre) exploitées par des avocats spécialisés, qui en échange de plusieurs milliers d'euros, vous assurent de la récupération de votre permis annulé.


Actuellement au tribunal

Pendant dix ans, Jacques a roulé sans permis

Jacques s'est rendu compte que son permis n'était plus valable quand il a voulu le faire remplacer, après l'avoir égaré. Quand il se présente à la préfecture ce jour-là, en 2006, on lui indique que son permis est invalidé depuis 1996. Jacques a donc conduit plus de dix ans avec zéro point sur son permis. Aujourd'hui, il conteste cette décision devant le tribunal administratif de Toulouse.

Les arguments de Jacques :

- Il n'a jamais reçu de notification de l'annulation de permis.
- Il a seulement reçu la notification de la perte de 3 points en mai 1994, et de 4 points en juin 1994.
- En 1995, l'administration lui a indiqué qu'il lui restait 5 points sur son permis. Il n'a reçu aucune autre notification depuis 1995.
- Il n'a jamais remis son permis de conduire en préfecture, comme l'affirme cette dernière.
- L'administration est incapable de lui fournir des justificatifs prouvant les infractions qui lui sont reprochées, arguant que le délai d'archivage des dossiers d'annulation pour solde nul est de six ans.

Les arguments de l'administration :

- Le permis de Jacques est invalidé depuis le 28 août 1996, et cela lui a été notifié par courrier recommandé.
- Selon le fichier national des permis de conduire, Jacques a perdu ses cinq derniers points en mai 1995 (4 points) et en décembre 1995 (1 point).
- Selon le fichier national des permis de conduire, Jacques a remis lui-même son permis invalidé en préfecture, le 28 août 1996.

A-t-il des chances de l'emporter ?

L'avis d'Anne Trouche, juriste à l'Automobile Club du Midi : « Je donne à Jacques de grandes chances de l'emporter, si le ministère public n'arrive pas à apporter les preuves matérielles des infractions qui lui sont reprochées. Le délai d'archivage de six ans a beau être invoqué, il ne tiendra pas devant le tribunal. En revanche, si Jacques a bien rendu son permis, comme l'affirme la préfecture, en août 1996 et qu'elle arrive à le prouver, Jacques sera perdant. En effet, à partir du moment où ce retrait est notifié, l'automobiliste a deux mois pour faire appel devant le tribunal administratif. Et le ministère peut toujours lui renvoyer une notification d'annulation aujourd'hui. Pour ça, il n'y a pas de délai. »


Pratique

Dans quelle situation aller devant le tribunal administratif ? Lorsqu'après un recours gracieux auprès des services de l'État, vous n'obtenez pas satisfaction.

Quel est le délai pour contester la perte de points ou l'annulation du permis ? Vous disposez de deux mois à compter de la réception de la notification.

Par qui se faire représenter ? La procédure étant essentiellement écrite, prendre un avocat n'est pas indispensable. Certaines associations comme l'Automobile Club du Midi (automobile-club-du-midi.fr) ou SOS permis assistance (sos-permis-assistance.fr) , constituent le dossier pour vous.


L'expert : «Cela vaut le coup»

Anne Trouche, juriste à l'Automobile-Club du Midi.

Quels sont les arguments invoqués par les automobilistes pour contester la perte de points ou de leur permis ?

D'abord, ils n'auraient pas reçu les courriers les informant de la perte de points, envoyés par courrier simple à l'adresse figurant sur la carte grise. Ensuite, ils n'auraient pas été informés de la perte de points lorsque la contravention a été dressée.

L'administration cherche-t-elle à réduire les failles du système ?

Bien sûr. Par exemple, elle envoie désormais un courrier recommandé dès que le solde de points descend en dessous de six. Sur les contraventions, les policiers n'ont plus à indiquer le nombre de points qui seront perdus, ce qui occasionnait des erreurs, et donc des contestations. Désormais, il leur suffit de cocher une case : « perte de points : oui ».

Cela vaut-il vraiment le coup d'aller devant le tribunal ?

Oui, si on a des arguments à faire valoir. Un conseil n'est pas forcément hors de prix, et peut être utile. Les procédures restent longues (2 ans), sauf si le tribunal se prononce en référé (2 mois), dans le cas où l'automobiliste prouve qu'il a besoin de son véhicule pour travailler, par exemple.


http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/09/773062-Permis-annules-les-conducteurs-se-rebiffent.html

samedi 6 février 2010

Permis de conduire : le contentieux explose

Angélique Négroni
05/02/2010 | Mise à jour : 16:27
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Crédits photo : Le Figaro

Une affaire sur deux s'achève en faveur de l'automobiliste. La garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie veut réformer la procédure.

Alors que le contentieux relatif aux permis de conduire continue à progresser, une affaire sur deux s'achève en faveur de l'automobiliste, selon une estimation du Conseil d'État. Concrètement, devant les tribunaux administratifs, la moitié des conducteurs sauvent leur permis.


«Il n'existe pas un seul autre domaine où le requérant obtient autant gain de cause», selon Rémy Josseaume, juriste de l'association 40 millions d'automobilistes, qui estime la part de succès des conducteurs bien plus élevée. De l'ordre de 70 %. Une belle victoire qui, loin d'être confidentielle, explique la hausse des requêtes devant les tribunaux administratifs. De 3 000 il y a dix ans, elles sont passées à 15 000 aujourd'hui. Une explosion liée également au nombre important de permis annulés : 100 000 en 2008. Lors de ce bras de fer avec l'administration, des juridictions sont particulièrement sollicitées, comme celles de Versailles et de Melun, en tête en Ile-de-France. Sur l'ensemble de leur contentieux, celui des permis de conduire atteint respectivement 14 % (1 690 affaires) et 11 % (1 018 affaires). À Paris, il est estimé à 5 %, soit 1 000 dossiers par an.

Ces duels qui tournent à l'avantage des automobilistes révèlent que les procédures renferment des faiblesses. Rapporteur public au Conseil d'État et spécialiste du contentieux du permis à points, Jean-Philippe Thiellay est aux premières loges pour voir comment les avocats en exploitent les failles. Ces derniers, selon lui, avancent trois types d'arguments. Tout d'abord, les automobilistes prétendent qu'ils contestent la procédure dès l'origine et qu'ils n'ont, d'ailleurs, pas payé l'amende. Ensuite, le fonctionnaire les verbalisant ne les aurait pas informés de la perte de points. Enfin, ils n'auraient pas reçu le courrier les informant de la perte de ces points.

Trois allégations pour un même résultat : contraindre le ministère de l'Intérieur à mener de difficiles recherches pour apporter la preuve du contraire. En nombre insuffisant, les quelques fonctionnaires de Paris doivent alors trouver le bon commissariat puis dégotter la bonne souche du procès-verbal. Terrible cercle vicieux : plus il y a de procédures, plus nos agents se noient dans leurs recherches. Bilan, les dossiers atterrissent sur le bureau des juges sans que l'État ait eu le temps de rassembler les pièces. Un vide qui assure la victoire à l'adversaire.

Face à cette réalité et pour désengorger les tribunaux, le Conseil d'État avait alors émis l'idée il y a deux ans de recourir à une procédure déjà utilisée dans d'autres domaines. Il s'agit du recours administratif préalable obligatoire. Concrètement, l'automobiliste aura pour interlocuteur un représentant de l'administration avant de saisir un juge en cas de désaccord. Une idée que soutiennent Jean-Luc Warsmann, président UMP de la commission des lois à l'Assemblée nationale, et la ministre de la Justice. En décembre dernier, Michèle Alliot-Marie a annoncé qu'elle souhaitait lancer une expérimentation «le plus rapidement possible».

Mais cette piste suscite un tollé du côté des avocats. «On fait peser sur le justiciable les carences de l'État. On crée une étape supplémentaire qui vise à dissuader le contrevenant de saisir la justice», s'indigne Rémy Josseaume. Pour Me Sébastien Dufour, cette procédure n'est rien moins qu'un recours gracieux qui existe déjà… et qui ne fonctionne pas. «Débordés, les fonctionnaires ne répondent pas dans les délais. On change de nom mais pas de moyens.»

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/02/05/01016-20100205ARTFIG00589-permis-de-conduire-le-contentieux-explose-.php